François Ragolski : une odyssée dalmate.

Huit personnes d’horizons différents à bord d’un bateau sillonnant les îles Croates. Une réflexion : comment concilier développement touristique durable et pratiques sportives de nature ? Le projet est porté par l’association Expé2M, au total 500 km de navigation entre les îles Dalmates à la recherche des spots de Croatie.

Un équipage hétéroclite, un programme chargé, ponctué de rencontres et de sports de nature.

On charge à bord : parapente, paddle, équipement d’escalade, windsurf, kitesurf et matériel de plongée. Et c’est le départ pour une belle aventure humaine!

Nous souhaitons mettre en avant un tourisme durable, à la recherche du moindre impact. Mais nous ne voulons pas entrer dans un extrême utopiste. Nous choisissons donc de profiter pleinement de notre séjour, tout en essayant au maximum de ne pas laisser de trace après notre passage. À bord les débats fusent, entre réalisme et utopie, la place optimum de l’homme dans la nature reste difficile à trouver. D’un côté nos envies humaines, de l’autre nos impacts sur la nature.

Chacun de nous à ses propres curiosités… Lorsque Adrien remonte d’une plongée, il est comme un dingue après avoir vu des juvéniles de Mérou. François lorgne toutes les îles traversées pour chercher le secret spot de parapente (la navigation laisse le temps d’observer les îles et d’en deviner les possibilités de vol). Avec nos voiles (Skywalk Spice et X-Alps) nous regagnons la terre avec des paddles et c’est vraiment sympa !

La végétation, le terrain rocheux agressif, ne nous ont pas facilité le travail. La météo non plus. Mais l’avantage d’une île, c’est qu’il y a toujours un côté « au vent » ! Si bien que nous arrivons quand même à trouver des décollages possibles à peu près partout. Le bonheur de trouver sur une petite île des thermiques qui nous permettent de monter à plus de 1000 mètres et de découvrir des paysages magnifiques.

Ne pas détériorer la nature par notre pratique sportive est un bel objectif, mais ne soyons pas hypocrites : à coups de navettes et d’aménagement, sans parler de l’impact de la fabrication de nos jouets… nous sommes loin de l’empreinte zéro. Oui, nous souhaitons préserver notre environnement, et non nous ne souhaitons pas pour autant arrêter la vie que nous avons choisie en voyageant et en profitant du parapente. Alors, comment faire ?

Certaines actions sont simples comme ne laisser aucune trace derrière soi, favoriser le co-voiturage. La pratique du « marche et vol » semble une bonne réponse aussi. Mais elle reste un aspect mineur de notre activité.

Dans une équipe aussi hétéroclite, nous avons beaucoup à nous apporter et à partager : navigation, les différents sports, la cuisine crudivore, le comptage des juvéniles de poissons, les rencontres avec les locaux autour de leurs visions du développement local et touristique.

C’était à notre tour de faire partager notre passion pour le parapente. Comme dans tout apprentissage, il y a un début et le leur a été assez magnifique : plage déserte, un petit vent de face, voile Skywalk Tonka 2 pour les premiers essais. Nous avons eu quasi 100% de réussite en gonflage. Un grand plaisir de voir l’équipage aussi heureux de découvrir la sustentation et de s’amuser avec une voile au-dessus de la tête.

Nous ramenons 300 photos belles photos (Ricoh Imaging France nous a fourni un Pentax K-70 qui a la particularité de pouvoir être entièrement utilisé à une main).

Les photos sont sur le site de François Ragolski ou sur Facebook Expe2m.