Parapente Mag n°177

Une aile, ça se caresse !
(le texte qui suit a été écrit en 2002 par Jean-Michel Parent, qui était guide de haute montagne, deltiste et parapentiste de haut niveau, mathématicien et astronome)
Dans des aérologies qui peuvent vous sembler plus remuantes que d’habitude, efforcez-vous de rester plus longtemps pour vous habituer à mieux supporter les mouvements de l’aile, sentir comment elle épouse les remous. Accompagnez ses mouvements en douceur, le poids des mains sur les commandes pour bien sentir ce qui se passe, sans sursauter à chaque secousse, laissez l’aile voler, flotter, prêt à faire sans retard mais sans nervosité inutile, la petite correction nécessaire en cas de turbulence plus forte. Si ça devient trop turbulent, que votre aile se met à trop cabrer et abattre, ou que ça monte trop, éloignez-vous tout simplement du relief et filez vers là où c’est large : vers la vallée. Forcément à un moment ça descendra, patience ! Efforcez-vous d’avoir des gestes rapides et précis, mais d’une grande douceur : une aile, ça se caresse.
Faites du soaring lorsque c’est possible, faites des touch sur de belles pentes herbeuses ou l’hiver dans la neige, habituez-vous à faire des approches précises, même dans du vent un peu fort ou rafaleux, jouez sans cesse avec votre aile et avec le vent. C’est comme cela que vous vous bâtirez des armes pour être plus à l’aise le jour où les conditions seront difficiles. Peu à peu vos gestes s’adouciront et vous ferez mieux corps avec votre aile, vous découvrirez cette sensation merveilleuse quand, toute crispation disparue, on a le sentiment de danser sur l’air, sans crainte d’un faux pas.”

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